Introduction
Témoin des âges et des transformations
Addis Abeba capitale de l'Ethiopie est une ville charnière à l'intérieur du pays et est rattachée à aucune région spécifique. Elle est considérée comme une ville autonome avec un statut spécial au sein du gouvernement fédéral éthiopien. Cependant, géographiquement, elle se trouve au cœur de la région Oromia. Addis Abeba est appelée aussi Finfinnee par les Oromos et signifie « nouvelle fleur ».
Addis Abeba se trouve à une altitude de 2.400 mètres au pied du mont Entoto. Elle est aujourd'hui la plus grande ville d'Afrique de l'Est avec plus de 5 millions d'habitants.
Un peu d'histoire sur Addis Abeba capitale de l'Ethiopie
D'un point de vue historique, Addis-Abeba, la capitale enchanteresse de l'Éthiopie, se révèle comme une chronique vivante des époques passées, des mouvements politiques et des évolutions socioculturelles. Fondée en 1886 par l'empereur Ménélik II, cette ville a grandi pour devenir un reflet fidèle de la nation elle-même.
Dès ses premiers jours, Addis-Abeba a été conçue pour être une plateforme d'unification, unifiant les multiples régions et groupes ethniques qui composent l'Éthiopie. Le choix stratégique de son emplacement a ouvert la voie à des échanges culturels et à une coexistence pacifique, érigeant la ville en gardienne de l'unité nationale.
L'histoire d'Addis Abeba a été façonnée par des moments de résistance héroïque et de transition politique. L'occupation italienne dans les années 1930 a secoué les fondations du pays, mais la détermination inébranlable du peuple éthiopien a préservé sa souveraineté. Ces épisodes tumultueux ont gravé dans les mémoires l'essence de la lutte pour l'indépendance et la dignité.
L'histoire d'Addis-Abeba siège du gouvernement Ethiopien est aussi profondément entrelacée avec les empreintes laissées par de grandes personnalités. Par exemple, l'impératrice Taitu Betul, l'une des fondatrices de la ville, a laissé un héritage indélébile, tandis que des dirigeants comme Haile Selassie ont dirigé le pays à travers des moments cruciaux, comme la résistance à l'occupation italienne.
Leurs histoires sont tissées dans les rues et les bâtiments, rappelant aux résidents et aux visiteurs la richesse du passé.
Siège de l'Union Africaine
L'installation de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) à Addis-Abeba en 1963 a mis en évidence l'ascension de la ville en tant que plaque tournante diplomatique. L'OUA a été remplacée par l'Union africaine (UA) en 2002.
Les sommets, les conférences et les dialogues qui ont lieu à Addis Abeba capitale de l'Ethiopie consolident son rôle en tant qu'acteur majeur dans les affaires internationales.
Aujourd'hui, Addis-Abeba continue de progresser à travers des développements sociaux et économiques. Les bâtiments modernes témoignent de la croissance rapide de la ville, tandis que les quartiers historiques conservent leur charme intemporel. Le tramway fait partie du paysage urbain de cette mégalopole Africaine.
L'histoire d'Addis Abeba capitale de l'Ethiopie est un récit captivant d'unité, de défis surmontés et de vision partagée, offrant un aperçu fascinant des fondations sur lesquelles repose la capitale éthiopienne moderne.
Vous parler d’Addis Abeba nécessitera plusieurs articles tant cette ville est riche en histoire et en culture. Elle abrite de nombreux musées, monuments et sites historiques. La ville est connue pour sa vie nocturne animée et ses nombreux restaurants, bars et clubs.
Pour une première entrée en matière :
- L’église Sainte trinité
- L’église arménienne Saint Georges
- Le mercato
- Le musée national
- Le musée ethnologique
- La gare d’Addis Abeba
- Ou écouter du jazz
La cathédrale Sainte-Trinité
L'Empereur Ménélik II a fondé l'église après avoir déplacé la capitale impériale du mont Entoto à Addis-Abeba. Des artistes indiens ont décoré la première église, construite en bois, de complexes sculptures de grande qualité.
En 1928, la première pierre de la construction d'une nouvelle église a été posée, mais les travaux ont été interrompus pendant l'occupation italienne de 1936 à 1941.
L'empereur Hailé Sélassié Ier a fait construire la cathédrale en 1942 après son retour d'exil.
La cathédrale est un symbole de la libération du pays après cinq années d'occupation et abrite un cimetière contenant les tombes de personnes qui ont combattu les Italiens, à l'intérieur du pays comme en exil.
Seuls les membres du haut clergé sont autorisés à être enterrés dans la cathédrale, mais l'Empereur Hailé Sélassié Ier a fait construire dans la crypte, un mausolée pour sa famille. Une chapelle spéciale dans le transept nord abrite les tombes de l'Empereur Hailé Sélassié et de sa femme.
Le Patriarcat réserve le cimetière devant la cathédrale aux personnalités ayant reçu des titres honorifiques de l'église et nécessite une permission spéciale pour y être enterré. Au sud, un mémorial est ouvert au public et un mausolée abrite les dépouilles des 60 officiels du gouvernement impérial assassinés par le Derg en 1974.
L'église arménienne Saint Georges
Les Arméniens sont venus en Éthiopie en tant que commerçants et artisans, et ont depuis intégré la société éthiopienne. De nombreux Arméniens ont également fui les persécutions et les génocides en Arménie et dans d'autres parties du monde, et ont trouvé refuge en Éthiopie.
De trouver une église arménienne à Addis Abeba capitale de l'Ethiopie m'a surprise. L'église a été construite en 1924 et elle est un lieu de culte important pour la communauté arménienne d'Éthiopie.
On peut y admirer les fresques murales colorées représentant des scènes bibliques et historiques arméniennes.
La communauté arménienne d'Éthiopie continue de maintenir et de célébrer les traditions de leur culture et de leur religion dans cette église.
Il existe une réelle histoire entre les Ethiopiens et les Arméniens depuis le XIXe siècle.
En effet, lors de son règne, Hailé Sélassié a ramené en Éthiopie des orphelins arméniens victimes du génocide arménien. Ces orphelins ont été accueillis en Éthiopie et intégrés à la communauté arménienne locale.
Hailé Sélassié a également encouragé la création d'une chorale arménienne qui est devenue célèbre pour sa musique. Ainsi, la chorale a interprété des chants religieux arméniens ainsi que des chansons folkloriques éthiopiennes lors de nombreuses célébrations et événements publics.
Aujourd'hui, la chorale arménienne est considérée comme une partie importante de l'histoire culturelle de la communauté arménienne en Éthiopie.
L'empereur Hailé Sélassié a demandé à un Arménien, Kevork Nalbandian, de composer l'hymne national en 1924. En 1930 il devient officiellement l’hymne national d'Éthiopie.
Mercato, le plus grand marché à ciel ouvert d’Afrique
Le mercato est un endroit où l'on peut trouver de tout, des produits alimentaires aux vêtements, aux souvenirs, aux objets artisanaux. Il est également un lieu de commerce important pour les agriculteurs et les commerçants de la région.
Ce marché est un lieu animé et coloré. Les vendeurs crient pour attirer les clients et les acheteurs négocient les prix. Il est facile de se perdre dans le dédale de ruelles et de stands.
Le mercato est une expérience unique à Addis Abeba. C'est un endroit où l'on peut découvrir la culture et la vie quotidienne de l'Éthiopie. A ne pas rater.
Les musées
Le Musée national d'Éthiopie
Le musée a été fondé en 1936. Il abrite une collection d'objets archéologiques, ethnographiques et historiques qui retrace l'histoire de l'Éthiopie de la préhistoire à nos jours. Parmi les objets les plus célèbres du musée figurent Lucy, un squelette d'hominidé découvert en 1974, et la couronne de l'empereur Haïlé Sélassie Ier.
Le Musée ethnographique
Le musée ethnographique éthiopien a été fondé en 1974 et est consacré à la culture des différents peuples d'Éthiopie.
Il abrite une collection d'objets ethnographiques, tels que des vêtements, des bijoux, des armes et des outils, qui représentent la diversité culturelle du pays.
Les deux musées représentent un excellent moyen d'en savoir plus sur l'histoire et la culture de l'Éthiopie.
La gare d’Addis Abeba
La gare et le chemin de fer français ont joué un rôle important dans l'histoire de l'Éthiopie. Le chemin de fer a été constrit entre 1897 et 1917.
Les Français ont construit la gare d'Addis-Abeba en 1917. Elle était un point de départ important pour les voyageurs se rendant dans d'autres parties de l'Éthiopie jusqu'à Djibouti. Toutefois, il convient de rappeler que les trains ont transporté des marchandises et des passagers à travers le pays, facilitant ainsi le commerce et les échanges culturels.
Aujourd'hui, la gare française d'Addis-Abeba est un monument historique et un rappel de l'importance de la coopération internationale dans le développement de l'Éthiopie.
On peut y rencontrer des Ethiopiens parlant français et un club de pétanque en souvenir de cette époque.
La Chine a construit une nouvelle ligne de chemin de fer reliant Djibouti et l'a inaugurée en 2016.
Ou écouter du jazz à Addis Abeba
L'Ethio jazz est un genre musical fusionnant des éléments traditionnels éthiopiens avec des influences jazz. Il a émergé dans les années 1960 en Éthiopie et a gagné en popularité internationale. Si bien que, les musiciens intègrent des mélodies et des rythmes caractéristiques de la musique éthiopienne à la structure improvisée du jazz, créant ainsi un son unique et captivant.
Alors pourquoi pas aller écouter du jazz à l’hôtel Taitu. Chaque soir le salon Jazzamba vous y accueille.
L'Hôtel Taitu est un établissement emblématique d'Addis-Abeba, en Éthiopie. La reine Taitu Betul a fondé l'hôtel en 1898. Il est l'un des plus anciens hôtels de la ville. Situé dans le quartier Piazza, il a joué un rôle historique en accueillant des personnalités importantes et en participant au développement de la ville. Aujourd'hui, l'hôtel Taitu allie charme d'époque et modernité pour offrir aux voyageurs une expérience unique imprégnée d'histoire.
Vous l’aurez compris, ceci n’est qu’un petit aperçu de ce qu’Addis Abeba propose.