Le peuple Mursi
Présentation
Le peuple Mursi d’Ethiopie est un peuple semi-nomade du sud du pays, vivant à la périphérie ouest du Parc national de Mago, en bordure de la rivière Omo.
Les Mursi ont peu de contacts avec les autres tribus. Les hommes, farouches guerriers, ne quittent jamais leur vieille kalachnikov.
C’est un des derniers peuple d’Afrique où les femmes portent encore des ornements labiaux et auriculaires en forme de disques plats, d’où leur nom de “négresses à plateau”.
Mursi, ethnie de la vallée de l'Omo
La mise en place de l’ornement labial inférieur (appelé dhébé) intervient avant l’âge de 10 ans : après extraction des incisives inférieures, la lèvre est perforée et une cheville de bois mise en place ; l’orifice est agrandi d’année en année par l’introduction de cylindres de plus en plus grands, jusqu’à mise en place d’un grand disque d’argile décoré de gravures.
Certains anthropologues prétendent que cette mutilation labiale avait pour but de rendre inesthétiques les femmes afin de les protéger des razzias esclavagistes. De nos jours, la fonction serait uniquement symbolique puisque seules les femmes de caste élevée sont en droit de les porter. La taille du plateau est à la mesure de la dot exigée par la famille des jeunes filles à marier, dot composée de bovins et caprins et d’une arme à feu.
Ce n’est pas la seule parure des femmes, qui portent aussi des colliers faits de coquillages ou de perles et se rasent le crane. Par ailleurs, hommes et femmes se percent les oreilles où de semblables disques (ou rondelles de bois) sont insérés et portent des scarifications sur les bras, le ventre ou la poitrine. Chez les hommes, ces scarifications, figuratives, commémorent un acte de bravoure et inspirent le respect des membres du groupe. Les femmes arborent des scarifications sur l’épaule qui constituent leur “carte d’identité” tribale tandis que colliers, bracelets, sourires espiègles, regards canailles et peintures mammaires trahissent un désir de plaire